Comment l’œstrothérapie pourrait prévenir le diabète de type 2

Comment l'œstrothérapie pourrait prévenir le diabète de type 2
Comment l'œstrothérapie pourrait prévenir le diabète de type 2

De nouvelles recherches renforcent l’idée que l’œstrogénothérapie pourrait aider à prévenir le diabète de type 2 après la ménopause, après avoir identifié les mécanismes par lesquels l’hormone aide à contrôler la glycémie.

Dans une étude sur des souris et des cellules humaines ménopausées, les chercheurs ont découvert que l’œstrogène cible des cellules spécifiques du pancréas et de l’intestin pour augmenter la tolérance au glucose.

Ceci est associé à un risque plus faible de diabète de type 2.

Le responsable de l’étude, Jacques Philippe, qui est un spécialiste du diabète travaillant actuellement à la Faculté de médecine de l’Université de Genève en Suisse, et ses collègues ont récemment publié leurs résultats dans la revue JCI Insight.

On estime qu’environ 30,3 millions de personnes aux États-Unis – soit environ 9,4% de la population – vivent avec le diabète, une condition qui fait que la glycémie devient trop élevée.

Le diabète de type 2 – qui survient lorsque le corps a du mal à utiliser efficacement l’insuline, l’hormone qui régule la glycémie – représente environ 90 à 95% de tous les cas de diabète.

Des recherches antérieures ont suggéré qu’après la ménopause, les femmes peuvent faire face à un risque plus élevé de diabète de type 2. Cela a été attribué à des changements hormonaux, tels qu’une réduction des niveaux d’œstrogène.

À la suite de ces études, les scientifiques ont cherché à savoir si la thérapie de remplacement des œstrogènes pouvait aider à prévenir le diabète de type 2 chez les femmes ménopausées, et de nombreuses études ont produit des résultats positifs.

Cela dit, les mécanismes exacts par lesquels les œstrogènes peuvent protéger contre le diabète de type 2 n’étaient pas clairs – jusqu’à présent.

L’œstrogène cible les cellules pancréatiques et intestinales :

Pour leur étude, Philippe et ses collègues ont administré de l’œstrogène à des souris ménopausées.

Alors que les études précédentes se sont principalement concentrées sur la façon dont les œstrogènes affectent les cellules productrices d’insuline du pancréas, cette dernière étude a également examiné l’impact de l’hormone sur les cellules productrices de glucagon, une hormone qui augmente la glycémie.

“En effet”, explique Philippe, “si le pancréas sécrète de l’insuline, il sécrète également du glucagon, une hormone à l’effet inverse: l’insuline capture le sucre, tandis que le glucagon le libère. Le diabète est donc dû à un déséquilibre entre ces deux hormones contrôlant le taux de sucre” Dans le sang.”

La nouvelle étude a révélé que les cellules alpha du pancréas, ou cellules qui sécrètent du glucagon, sont très sensibles aux œstrogènes; l’hormone leur fait libérer moins de glucagon, mais plus d’une hormone appelée GLP1.

Et, notamment, le GLP1 est également libéré par l’intestin après avoir mangé; il encourage la sécrétion d’inuline, bloque la sécrétion de glucagon et augmente la sensation de satiété.

“En effet, l’intestin abrite des cellules appelées cellules L qui sont très similaires aux cellules alpha pancréatiques et dont la fonction principale est précisément de produire le GLP1”, explique Sandra Handgraaf, première auteur de l’étude, également de la Faculté de médecine de l’Université de Genève.

“Nous avons également observé une forte augmentation de la production de GLP1 dans les cellules intestinales”, explique-t-elle, “prouvant ainsi le rôle crucial de l’intestin dans le contrôle de l’équilibre glucidique et l’influence des œstrogènes sur l’ensemble du métabolisme en jeu.”

Les chercheurs ont pu confirmer leurs résultats dans des lignées cellulaires humaines.

L’œstrogénothérapie peut être bénéfique :

L’hormonothérapie substitutive a été associée à un certain nombre de risques pour la santé des femmes ménopausées, comme un risque accru de maladies cardiovasculaires.

Si un traitement hormonal est pris plus de 10 ans après la ménopause, le risque cardiovasculaire est effectivement augmenté”, note Philippe.

Cependant, il ajoute que le fait de suivre un traitement de substitution aux œstrogènes pendant quelques années seulement après la ménopause ne semble pas augmenter le risque cardiovasculaire. Cela pourrait également aider à réduire le risque de diabète de type 2.

Comment prévenir le diabète de type 2 ?

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